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PrÉSentation

  • : Yak en Chine
  • : Yannick en Chine Récit d'un ancien étudiant français en master en Chine, grand voyageur aux quatre coins de l'empire du milieu, maintenant ingénieur dans un grand groupe français à Handan dans la province du Hebei. Étudier à Tsinghua, à Pékin, voyager et travailler en Chine, aller à la rencontre de la culture et de la langue chinoise, apprendre le mandarin ou habiter à Handan, vous trouverez de tout ici !
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Pour s'y retrouver, les articles sont rangés dans diverses catégories (en particulier les provinces pour les voyages), que l'on retrouve dans la colonne de gauche. La categorie Beijing regroupe aussi bien les week-ends et excursions dans la banlieue de la capitale que des aspects de la vie quotidienne specifiques à Pékin. La vie universitaire est racontée dans la catégorie Tsinghua, et la catégorie Handan relate notre nouvelle vie dans le Hebei. La catégorie Chine traite plus des aspects culturels généraux, hors linguistiques qui sont abordés dans Langue chinoise. Une page recense tous nos voyages en Chine, avec une carte en grand format ainsi que des liens vers tous les articles correspondants.


La monnaie utilisée en Chine est le yuan (8.5 pour un euro). La population chinoise représente 20 fois celle de la France, et sa superficie est 17 fois supérieure.

 

大部分的文章只有法语,但是有些文章中法文都有,列单跟着链接。Voir ici la liste des articles disponibles en version bilingue.

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Le blog de Lina, tout neuf, avec beaucoup de photos, et (mais...) en chinois !

17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 15:07

Notre petit Hugo a 15 jours, il est né à l'hôpital n°1 de Handan fort de ses 55 cm pour 4.05 kg ! Probablement le premier bébé franco-chinois de la ville, il a eu du succès auprès de l'équipe médicale et de mes collègues !

 

Mère et fils sont en pleine forme, et attendent les visites des grands-parents des deux côtés pour janvier et février : l'hiver va être animé !

 

Hugo 5 jours

 

Alors, à qui ressemble-t-il le plus ?

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 13:40

La Chine est un eldorado pour les urbanistes en mal de grands espaces à conquérir.

 

Cette vérité assénée peut paraître creuse - il n'en est rien. Nous sommes allés récemment au hall de l'urbanisme de Handan (邯郸规划馆) - ou exposition du planning de la ville - pour avoir un aperçu des projets passés et futurs concernant l'expansion de notre chère ville adoptive. Le niveau de planification est édifiant.

 

Handan a vécu plusieurs périodes de développement depuis les années 50. Après le plan 2000-2010, nous sommes maintenant entrés dans le plan 2010-2020. La photo ci-dessous prise dans le grand hall de l'exposition montre une vue d'oiseau en 3D de la ville de Handan telle qu'elle sera en 2020.

 

Urbanisme-Handan.jpg

 

Toute la partie à droite (est) de l'axe autoroute-TGV représenté par la ligne rouge est actuellement COMPLETEMENT VIDE. Il n'y a rien, ou plutôt si : il y a des champs et des villages. C'est d'ailleurs de là qu'est prise la photo qui orne l'en-tête de ce blog : c'est bien la campagne autour de Handan. Il en est de même pour toute la zone au nord, et en fait aussi pour certaines parties du centre ville même, où il subsiste encore quelques "villages dans la ville".

 

Gare-TGV-et-limite-de-la-ville-de-Handan.jpg

 

Le nouvel axe de développement pour 2010-2020 est extrêmement clair : cap vers l'est ! Le planning prévoit un doublement de la population en 10 ans, pour atteindre 2 millions de citadins partant du million actuel. Le planning 2000-2010 prévoyait le passage de 500 000 à 1 million, ce qui a été fait. En fait, la zone même où nous habitons actuellement ne figurait pas au plan 2000-2010 et a été ajoutée plus récemment, dans le cadre du "Grand Renouveau en 3 ans - 邯郸三年大变样". Et pour ce qui est de la population, on peut estimer qu'il y a de la marge car la population du département dont Handan est la préfecture regroupe 10 millions d'habitants, encore ruraux pour la majorité. L'urbanisation est galopante, c'est le moins que l'on puisse dire.

 

Interdit-aux-tracteurs.jpg

Et pour rester dans le vocabulaire fermier, une remarque plus légère : pour éviter que les paysans des environs n'arrivent en ville avec leurs gros sabots, d'autant plus que le quartier où nous habitons, qui sera très vite le plus moderne de tout Handan, n'est qu'à quelques centaines de mètres des champs, on trouve les panneaux ci-contre à l'entrée est de la ville.

 

Il faut dire que le passage de la campagne à la ville est pour le moins abrupt. J'adore en particulier le pont surplombant l'autoroute Pékin-Hainan traversant la ville (traversant la ville de 2020, pour l'instant elle est complètement à l'extérieur...) du nord au sud : on quitte vraiment les champs et les villages pour plonger dans une mer de gratte-ciels et de constructions modernes et flamboyantes. L'impression que cela fait est assez surréaliste : un changement de siècle en quelques mètres.

 

Limite-de-la-ville.jpg

 

L'art de la planification chinoise est-il hérité des empereurs ou du communisme des années 50-60 ? Je ne saurais trancher la question, tant il est vrai que les empereurs ont par le passé été maintes fois capables de créer des villes immenses ex-nihilo : Pékin en est d'ailleurs un magnifique exemple, et comment imaginerait-on autrement une capitale historique dont les 4 km² du plein centre ville sont un immense palais et l'ensemble de la ville parfaitement quadrillé, si tout cela n'avait pas été planifié à l'avance et construit à partir de rien en suivant scrupuleusement des plans savamment établis ? En même temps, les plans quinquennaux toujours en vigueur en Chine Populaire sont plus à mettre au compte de la tradition communiste - même si nous avons nous-mêmes eu en France un Commissariat au Plan chargé des grands travaux durant les années du gaullisme.

 

Limite-de-la-route.jpg

L'art de la planification chinoise étant donc ce qu'il est, la logique veut - et c'est ce qui confère à la Chine un avantage indéniable sur l'Inde, au passage - que l'on commence par les infrastructures de transport. Routes, ponts, trains et autoroutes avant quoi que ce soit d'autres. Des mauvaises langues diront cette politique de colossaux investissements dans les infrastructures, parfois/souvent prématurés ne sert qu'à gonfler le PIB chinois et à occuper les masses laborieuses.

 

Il y a sans doute une part de vérité là-dedans, mais avec encore moins de doute beaucoup d'envie en voyant des milliers de kilomètres de TGV émerger en quelques années; et puis c'est la logique même que de mettre d'abord en place un réseau efficace de transports.

 

Voici donc ci-contre la limite de la ville, vue sous l'angle du "bout de la route", extrémité se déplaçant bien sûr jour après jour. Une véritable politique de la frontière, où l'enjeu est ici aussi d'étendre les frontières de la civilisation vers les campagnes avoisinantes, et ceci simultanément dans des dizaines ou des centaines de villes chinoises en développement.

 

Je pèse ici mes mots, et il ne faut pas se méprendre : les campagnes chinoises sont dans un réel état de sous-développement marqué comparé aux villes. Et parmi les villes, celles dites de "troisième catégorie" (comme Handan) sont également notablement sous-développées comparées aux métropoles comme Pékin, Shanghai ou Shenzhen (première catégorie), ou même aux capitales de province (seconde catégorie). Les habitants des campagnes gagnent un millier ou moins de yuans par mois - moins au fur et à mesure que l'on s'éloigne des villes, vivent sans chauffage dans de vieilles maisons en briques, et partent souvent chercher du travail très loin de chez eux - les "ouvriers migrants". La situation n'est pas forcément rose dans les villes, mais déjà bien préférable à celles des campagnes. Imaginer les campagnes chinoises comme de bucoliques prairies verdoyantes où des paysans vivent bien chauffés, reliés à l'eau courante et à l'ADSL, est une immense erreur. L'amélioration du niveau de vie moyen en Chine passe nécessairement par l'urbanisation massive de la population rurale, ce à quoi s'emploient - entres autres... - toutes les villes de Chine. Je ne reviendrai pas dans cet article sur les autres problèmes que cela pose, en particulier concernant l'immobilier.

 

L'on commence donc par construire des routes dans ce nouvel ensemble - après la destruction préalable des villages existants. Le résultat peut parfois être un peu oppressant, ainsi ces immenses avenues s'étendant à perte de vue dans ce qui sera prochainement la nouvelle zone de développement industrielle au nord-est de la ville.

Nouvelle-zone-economique-Handan.jpg

Je m'y suis promené à vélo : tout seul sur une 4x4 voies par vent de face, dur dur ! Les routes sont là, les arbres sont plantés, ne manquent que les usines. On imagine aisément les risques en cas de retournement de la situation économique, ou plus simplement en cas d'erreurs de planning. Cela a conduit à des villes fantômes, comme Ordos en Mongolie Intérieure par exemple. Ce n'est évidemment pas ce que je souhaite à Handan, d'autant plus qu'habitant moi-même dans une zone nouvelle, j'aimerais bien que le taux de remplissage des appartements environnants commence à dépasser les 30% pour amener un peu d'animation !

 

Une promenade sur les berges de la rivière, pour les riverains de 2020

Nouvelle-zone-economique-Handan-2.jpg

 

Je termine par une note positive : les habitants des environs sont jusqu'à présent relativement optimistes et enthousiastes quant aux années à venir. Ainsi cette sympathique famille vivant dans un village à 200m au sud de chez nous (là où on voit des grandes tours sur la première image de l'article), qui tient un restaurant de spécialités du Hubei (la région d'origine de Lina) : ils nous ont choyés toute une soirée, insistant pour ne rien nous faire payer alors même que les difficultés de leur commerce les poussaient à fermer le restaurant le lendemain de notre passage. Merci encore pour leur chaleureux accueil !

 

Habitants-de-Sanfutan-a-Handan.jpg

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 04:10

Cette année, nous n'avons pas pu rentrer en France: état de grossesse avancée et pas de vacances de toute manière étaient deux très bonnes raisons...

 

Le 23 décembre encore, nous nous demandions bien comment nous allions occuper notre soirée du 24. Jusqu'à recevoir un appel du gouvernement local (l'équivalent de la mairie+préfecture en France, au niveau de notre arrondissement), nous conviant Lina et moi à la soirée de Noël de la zone économique de Handan.

 

L'adresse était un restaurant "occidental", mais le repas fut on ne peut plus chinois. Très bon toutefois, jugez-en par vous-mêmes sur cette photo bien garnie.

Noel-Repas-Handan.jpg

 

Ceci dit, on n'y allait pas vraiment pour manger... Mais plutôt pour boire, comme c'est généralement le cas dans ce genre de réunion. Ou pour être plus précis, pour nouer et entretenir des contacts. Ce qui passe en Chine quasi-exclusivement par un repas bien arrosé. Le vin rouge est de plus en plus à la mode, on fait donc les repas au rouge et au blanc. Par blanc, on entend bien sûr alcool de riz (généralement à 52°). L'on enchaîne les toasts les uns après les autres, indifféremment au rouge (fond de verre cul sec, ou plus), au blanc (petit verre cul sec), ou par moments au mix des deux, mais c'est quand même plus rare - et ce n'est pas plus mal.

 

Noel-Handan.jpg

Etaient présents le maire d'arrondissement, le vice-maire, les directeurs d'un certain nombre de bureaux, et des patrons d'usines de la zone économique - dont celui de notre site. Il s'agit donc de resserrer les liens autour d'un prétexte quelconque; ici, Noël, et cela était somme toute très sympathique !

 

D'autant plus que sachant que mon épouse était sur le point d'accoucher, le gouvernement local lui a réservé bien des égards, dont ce magnifique ours en peluche qui sera sans nul doute 2 ou 3 fois plus gros que le bébé à venir !

 

Des spectacles de magie, de musique, un experts en cocktail qui jonglait avec ses bouteilles, et un "laowai" poète, la soirée était bien animée !

 

Le laowai poète, c'était bien sûr moi, car pour faire bonne impression on m'avait "suggéré" de réciter une poésie lors de la soirée. Mais pour ne pas faire dans le banal, avec la (très) grande aide de Lina, j'ai pu à la place réciter une poésie écrite pour l'occasion, pour moitié une adaptation d'un poème classique des Tang à la sauce "Français tout seul à Handan", et pour l'autre moitié l'expression du bonheur d'être là. Voici le poème en question, merci encore Lina !

 

 

1224日忆法国家人》 

                                       

独在邯郸为老外,每逢佳节倍思亲。 

遥知家人圣诞夜,共吃火鸡少一人。 

莫愁邯郸无亲友,今晚宴会酒更欢。 

携妻添子享天伦,人生美梦古都圆。

 

 

 

Le repas fut bref, car dès 20h la plupart des convives était partie, et les quelques personnes restantes ont enchaîné sur un karaoké endiablé... les Chinois adorent ça, y compris les officiels.

 

2011-12-25-13.19.31.jpg

Et pour le 25, nous avons décidé de manger occidental, et devant la pénurie de bons restaurants occidentaux à Handan, nous avons changé de stratégie en optant pour le haut de gamme chinois, sachant qu'il est généralement possible d'y trouver quelques plats occidentaux.

 

Ainsi ce succulent et consistant foie gras poélé, qui a régalé nos papilles pour seulement 230 yuans... c'est pas donné, mais quel plaisir de retrouver ce plat jusqu'à Handan !

 

Le cadre du restaurant était en accord avec les plats - classe. Une pièce privée juste pour nous deux, voici enfin un bon repas de Noël ! En tous cas bien meilleur que ceux de 2006 passé en Chine : un à la cantine et un de raviolis, la comparaison est difficile...

Et on finit ce soir par les bons vins français de mon patron, et le foie gras que je viens de recevoir de France. Il ne s'agirait pas de se laisser aller !

 

Joyeux Noël à tous !

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 15:32

Nous avons reçu il y a quelques jours la visite d'une

2011-12-18-12.53.24.jpg

cousine de Lina et de son mari. Cousine éloignée, certes, puisque Lina ne la connaissait pas auparavant - alors que c'était seulement la petite-fille de la cousine germaine de sa grand-mère maternelle...

 

Cette cousine nous a été présentée par la famille car vivant à Xingtai, la ville du Hebei juste au nord de Handan - également un temps capitale de l'ancien royaume de Zhao, mais de manière si éphémère (7 ans) que cela n'a pas vraiment marqué les esprits.

 

Et ils ont donc profité d'un week-end pour venir nous rendre visite, à 50 km au sud de Xingtai. Nous en avons donc appris un peu plus sur l'importante population de compatriotes de Lina présents dans le sud du Hebei, à Handan comme à Xingtai : les entrepreneurs / décorateurs du Hubei.

 

Comme beaucoup d'entre eux originaires de la même bourgade dans le Hubei, ils ont quitté leur ville natale il y a de longues années pour partir faire fortune sur des terres plus accueillantes. Faire fortune, ou tout du moins faire leur vie.

 

Leur métier : faire l'aménagement intérieur des appartements neufs, un métier en plein boom du fait de  la frénésie immobilière en Chine - qui pourrait cependant s'essouffler si la bulle immobilière s'effondre. Le mari de la cousine Cuijiao a commencé comme simple ouvrier du bâtiment, puis après avoir suffisamment développé son réseau s'est lancé à son compte, embauchant selon les besoins d'autres ouvriers pour faire le travail.

 

Pourquoi "des terres plus accueillantes" ? Nous leur avons demandé ce qu'ils trouvaient à la province du Hebei, pourquoi des milliers d'habitants d'un village du Hubei qui n'en compte que cinquante mille se retrouvaient à Handan, à Xingtai et dans d'autres villes des alentours. Leur réponse nous aurait sans doute surpris si la mère de Lina ne nous l'avait déjà dit elle-même quelques semaines plus tôt : "dans notre province les gens sont trop rusés (狡猾), cherchent constamment à nous avoir. Mais les gens du Hebei sont plus honnêtes". Et ce sont des locaux qui le disent...

 

Mais revenons au sujet principal : il faut savoir qu'en Chine,

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l'aménagement (ou la décoration) d'un appartement est une étape très importante. En effet, les appartements neufs sont dans la très grande majorité des cas livrés "nus" (毛坯), c'est à dire sans revêtement au sol (juste la chape de béton), sans peinture, sans cuisine, toilettes, éclairage... seuls les fils et tuyaux sont prêts. Le budget aménagement peut selon les exigences représenter une part non négligeable du coût final de l'appartement - autant même que l'appartement lui-même dans le cas d'un aménagement luxueux dans une ville aux prix de l'immobilier relativement bas. L'aménagement est d'ailleurs généralement plus poussé qu'en France : les Chinois aiment en particulier beaucoup les jeux d'éclairage et les faux plafonds, comme on peut le voir sur ces quelques publicités.

 

 

 

http://image.ganjistatic1.com/service_living/20100907/1120/1283829608-6024.jpg

http://www.hnjdzs.cn/uploads/allimg/110423/1_110423104325_1.jpg

 

Du coup, ils sont des milliers de travailleurs sans qualification particulière à accourir vers les villes en développement rapide pour profiter de ce marché florissant. De quelques dizaines à quelques centaines de milliers de yuans, tous les prix coexistent selon qu'on veut son aménagement (装修) basique (简装), de qualité (精装) ou luxueux (豪装). Mais la part laissée aux ouvriers ne représente pas forcément grand chose - surtout si l'entrepreneur s'est déjà servi au passage.

 

Nos cousins travaillent dur (en fait, seulement lui, sa femme l'assiste seulement occasionnellement) pour économiser pour élever leurs deux garçons (des jumeaux, rare) restés vivre au village natal chez les grands parents. Ils sont partis en 1998 alors que les jumeaux n'avaient qu'un an, et ne reviennent que deux ou trois fois l'an. Ils logent dans une chambrette d'une habitation traditionnelle chinoise (les "courtyards" à cour carrée), dans un 城中村 (village au coeur de la ville, généralement sur la liste des prochains quartiers à raser) de Xingtai. La chambre ne leur coûte que 110 Y par mois (13 euros), mais à ce prix ce n'est pas chauffé, et il fait souvent -5° ou -10° en hiver dans cette région.

 

Ils étaient pressés que le nouvel an arrive, pour pouvoir enfin retourner quelques semaines dans le Hubei, où je me souviens avoir passé un hiver très pénible en l'absence également de chauffage, mais c'était avant d'avoir réalisé que 0/5° sans chauffage était toujours mieux que -10/-5° sans chauffage non plus...

 

Les bonnes années, ils peuvent gagner jusqu'à cent ou deux cent mille yuans. Les mauvaises, juste trente ou quarante mille. Cela est largement suffisant pour vivre à Xingtai, mais leur but est d'économiser pour offrir une meilleure vie à leurs garçons. Et en étant loin d'eux, ce n'est pas facile, car les grands-parents chinois ont de nos jours bien du mal à encadrer les jeunes générations, le gap culturel étant immense : en Chine, on parle déjà de choc des générations avec seulement 10 ans d'écart, alors imaginez 50 ans ! Et les enfants de nos cousins, choyés mais peu cadrés, passent leur temps sur internet, redoublent au collège, et suivront probablement le même chemin que leurs parents, celui des travailleurs ou entrepreneurs migrants.

 

On se demande parfois à quoi bon tant de peine. Mais les choix ne sont pas si simples, et le poids des habitudes sociétales fait qu'il est difficile d'imaginer vivre autrement pour bon nombre de gens dans la même situation.

 

Après un copieux repas près de chez nous, nos cousins sont repartis à Xingtai, pour quelques derniers jours avant le répit hivernal. Et une nouvelle année recommencera loin de chez eux.

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 12:56

Aujourd'hui 22 décembre, les Chinois fêtent l'arrivée de l'hiver.

 

La tradition veut que l'on mange des raviolis, cela préviendrait le gel voire la chute des oreilles. On en a donc eu le midi à la cantine de l'entreprise, et le soir à la maison préparés par notre ayi. Et sans doute les restes les jours suivants...

 

Conclusion : ça marche !

 

 

Il y a 5 ans jour pour jour, alors étudiant à Tsinghua je publiais ici-même un article plus complet sur ce même sujet de l'arrivée de l'hiver et son annexe sur l'alcool de riz chinois. Souvenirs souvenirs !

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 14:53

Je ne résiste pas à partager avec vous un pan de la culture chinoise souvent ignoré en Occident : l'art des oreillers en porcelaine.

 

Oreillers en porcelaine

 

Il est déjà de notoriété commune que les lits en Chine sont

Oreiller-en-porcelaine-2.jpg

abominablement durs pour des dos français bien habitués à se jeter sans retenue sur d'épais matelas dont les publicités envahissent notre environnement visuel...

Mais moins de gens savent que les anciens Chinois avaient également la nuque bien entraînée, et dormaient avec plaisir sur des genres d'oreillers en porcelaine dont voici quelques photos, prises récemment au réduit mais néanmoins fort intéressant - et gratuit - musée municipal de Handan.

 

On trouve également des modèles plus exotiques - mais pas forcément plus confortables... Tous ces modèles datent de la dynastie Qing, la plus récente.

 

 

Oreiller en porcelaine 1

 

Oreiller-en-porcelaine-3.jpg

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 05:26

Un de nos amis à Handan a une profession pour le moins singulière : employé chez un promoteur immobilier, il est chargé de négocier les expropriations des villageois pour permettre la construction de nouvelles résidences. Nous avons donc pu découvrir l'envers du décor de ce sujet hautement médiatisé, en particulier à l'étranger.

 

On entend beaucoup parler dans les médias - en France comme en Chine - d'expropriations forcées, de violences ou intimidations, envers des habitants réticents à quitter leur logement et se battant jusqu'au bout pour obtenir une indemnisation décente. Les images de "maisons-clous" (钉子户, maison-îlot dont tous les alentours ont déjà été démolis) ont fait le tour du web, des citoyens du monde entier s'émouvant du combat désespéré de ces David de la Chine moderne.

 

Ceci masque en fait une réalité plus contrastée.

 

Loin de moi l'idée de nier l'existence de violences, indemnisations ridicules et autres abus. Les promoteurs peu scrupuleux soutenus à des gouvernements locaux corrompus existent hélas un peu partout en Chine, et doivent être combattus et dénoncés avec la plus grande sévérité - voir à ce sujet le combat des habitants de Wukan dans le Guangdong. Mais cela ne reflète pas la majorité des situations.

 

Au contraire, dans la plupart des cas, l'annonce d'un plan d'expropriation à venir est une bonne nouvelle pour les propriétaires des habitations à détruire. C'est en effet le moyen légal le plus efficace et le plus rapide pour ces populations de citadins défavorisés de s'enrichir ou d'élever brutalement son niveau de vie. La raison est que les indemnisations peuvent dans certains cas atteindre des sommes astronomiques, pour les emplacements les mieux situés. Les terres situées à proximité des villes peuvent donc s'attendre à d'importantes flambées des prix dans les années à venir, ce qui contribue souvent à figer le marché dans ces villages, dans l'attente d'éventuelles plus-values énormes si les projets des promoteurs se concrétisent.

 

De manière concrète, comment cela se passe-t-il ? Je prends ici l'exemple précis du contrat sur lequel travaille notre ami de Handan. La politique actuelle est assez simple : pour un foyer possédant un logement de 75 m², le promoteur s'engage à donner un appartement neuf au même endroit de 130 m², prend en charge les frais de location à l'extérieur les trois ans que dure la construction, paye les frais de déménagement, et ajoute une prime de 50 000 yuans (à comparer aux 600 000 yuans que coûte l'appartement neuf). Autant dire que d'un point de vue purement économique, le deal est plutôt rentable. Pour peu qu'un même habitant ait été propriétaire de plusieurs lopins de terre sur une zone à développer, il est facile de devenir riche.

 

Un détail important toutefois : les indemnisations ne concernent que les propriétaires. Pour des locataires, même présents depuis des années, il n'y aura rien. Il faudra qu'ils se relogent eux-mêmes ailleurs. Pour les populations louant des "appartements" dans les villages à détruire (souvent de vrais taudis sans chauffage ni toilettes) ce genre de déménagement fréquent est hélas le lot commun.

 

Alors, pourquoi des propriétaires font-ils de la résistance ? Il peut y avoir plusieurs raisons.

 

Une raison possible est que les conditions d'indemnisation ne soient pas bonnes, ou n'incluent pas un appartement au même endroit. Cela arrive, et si seule la valeur de l'ancien appartement - même majorée - est remboursée, ce sera loin d'être suffisant pour se payer un appartement neuf sur place. Ce n'est pas le cas dans notre exemple.

 

Une autre raison est très courante : les habitants, d'un certain point de vue, sont en position de force vis-à-vis du promoteur car tant qu'ils sont là les travaux ne peuvent pas débuter, et le promoteur ne peut pas commencer à vendre les appartements neufs sur plans. Ils tentent donc de négocier une indemnité plus élevée, généralement l'augmentation de la prime de 50 000 yuans. C'est un jeu dangereux : les indemnités sont susceptibles d'augmenter avec le temps, mais ceux signant en premier ont des bonus, et il est possible que le promoteur perde patience. Les moyens de pression pour accélérer les départs sont alors d'accepter de mettre plus d'argent, ou de passer à l'intimidation (verbale, physique, etc).

 

Notre ami refusant de faire appel aux mafias pour ces actions, il ne peut que négocier des primes plus élevées, ou faire appel à toute sa force de persuasion. Il est aidé dans cette tâche par un envoyé du gouvernement local, qui soutient le projet, mais ne peut qu'apporter la bonne parole. Clairement pas un boulot facile !

 

Ainsi, une bonne partie des habitants signent vite, mais d'autres demandent toujours plus, jusqu'à 1 ou 2 millions de yuans (soit le prix de 2 ou 3 appartements à Handan en plus de l'appartement neuf offert !). Il y a beaucoup de bluff des deux côtés, et notre ami se retrouve souvent pris entre deux feux : un patron n'acceptant pas d'augmenter les primes, et des habitants demandant toujours plus. Il est fréquent que les indemnisations passent de 50 000 à 100 000 ou 200 000 yuans voire plus, et c'est bien la raison pour laquelle certains continuent à attendre. Mais si le grand patron s'impatiente et fait appel à une bande de costauds pour évacuer le problème, ils risquent de tout perdre...

Bref, il y a depuis une dizaine d'années une véritable fureur autour de l'immobilier en Chine. De véritables fortunes se sont bâties, ou plus fréquemment bon nombre de paysans périurbains sont devenus en quelques années de nouveaux riches pour avoir acheté les bons terrains avant le boom. Mais tout cela crée beaucoup de rancoeurs à l'intérieur même de quartiers à raser, et donne une valeur immense aux informations sur le planning urbain, ouvrant ainsi une grande porte aux "délits d'initiés" immobiliers.

 

Un secteur difficile, et je souhaite bien du courage à mon ami Handanais dans l'accomplissement de ce travail discutable mais ô combien emblématique de la société chinoise moderne.

 

Pour finir, voici notre sympathique ami en question, et sa non moins sympathique épouse, en pleine partie de Mah-Jong. Merci à tous les deux !

 

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 09:47

Comme je le disais dans le précédent post, nous voilà donc à

Chine-Handan.jpg

Handan. C'est une très ancienne ville (ancienne capitale du royaume de Zhao entre -386 et -228), mais il ne reste pour ainsi dire aucune trace physique de ce glorieux passé, si ce n'est dans l'inconscient collectif.

La principale trace historique est en fait dans la langue chinoise, car un tiers des Chengyu proviennent de Handan, mais ce sera l'objet d'un autre post.

 

Bref, nous sommes donc à Handan, mais plus précisément ?

 

Situons d'abord Handan sur une carte de Chine : à 450 km au sud de Pékin, sur le grand axe Pékin-Canton passant par Wuhan. Les communications routières et ferroviaires sur cet axe nord-sud sont plutôt bonnes et devraient même s'améliorer grandement avec l'arrivée du TGV l'an prochain (1h30 à 2h pour rejoindre Pékin), par contre, sur l'axe est-ouest c'est une autre histoire... avec un beau score de 15h de train pour arriver à Shanghai, alors qu'il ne faut que 4h50 depuis Pékin.

 

Heureusement, les vols pour Handan sont de plus en plus nombreux : déjà Shanghai, Canton, Hohhot, Nankin, Wenzhou, Dalian, Chognqing et Shenzhen. Bon, par contre, la plupart des vols ne sont que deux ou trois fois par semaine, en fait seul le Handan-Shanghai est quotidien. Et à cela s'ajoute un brouillard très fréquent qui rend incertaine toute tentative de rejoindre la ville en avion en un temps limité... Nos amis Alex et Roxy de Shanghai l'ont déjà appris à leurs dépens - et aux notres puisqu'ils ne sont finalement pas venus ;(

 

Bref, pour venir de France sans trop de bagages, la meilleure solution est quand même de passer par Pékin et de finir en train.

 

Et dans Handan, plus précisément ? La ville a une structure très simple, séparée en trois quartiers principaux : Fuxing, Hanshan et Congtai. Pour simplifier, les industries lourdes sont à Fuxing (en particulier le très polluant Handan Steel), les universités à Hanshan (même s'il y en a assez peu...), et Congtai est plus dédié aux habitations et administrations. Le véritable centre est en fait au sud de Congtai / nord de Hanshan, à proximité de la gare ferroviaire.

 

La ligne de TGV à l'est n'est pas encore ouverte, mais déjà construite. La zone encadrée en rouge et notée HEDZ est la nouvelle zone de développement économique de Handan. Le siège du gouvernement et diverses administrations y ont été transférés ces dernières années. C'est tout le coeur du planning de développement de la ville sur la période 2010-2020 (qui fera l'objet d'une prochaine note). La future zone industrielle s'étend loin au nord-est.

 

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Nous habitons au niveau de l'étoile, au coeur de ce "nouveau centre" qui n'est pour l'instant pas du tout central, mais qui le sera sans doute en 2020 (mais sûrement sans nous...). Je travaille juste à 2 km au nord de notre appartement, soit entre 5 et 10 minutes à vélo selon le vent et la motivation.

 

Le taxi ne coûte pas très cher à Handan : fin 2011, les prix sont de 6 yuans de base (2 km inclus), puis 1.20 yuan par kilomètre supplémentaire. S'il pleut, je suis donc au travail en taxi pour 6Y, soit moins d'un euro... Et on va au centre pour 12Y, à la gare pour 17Y, ou à l'aéroport pour 40. La plupart des déplacements dans la ville en taxi se font pour 8-12 Y, soit le prix d'un ticket de métro en France. Et contrairement à d'autres villes chinoises, on n'a absolument aucune difficulté pour attraper un taxi dans la rue, à toute heure du jour ou de la nuit. Du coup, cela relativise pas mal notre léger éloignement du centre-ville.

 

 

Venons-en à notre quartier. Après une première vague de logements traditionnels à 6 étages (dont celui où nous habitons), construits en 2004-2005, des barres d'habitations d'une trentaine d'étages ont vu le jour entre 2006 et 2011 - certaines ne sont d'ailleurs pas encore finies.

 

L'entrée sud-ouest de la zone de développement, avec les résidences Dongfang Wanbo et Wanhao Fengjing, dont les appartements sont vendus aux alentours de 5-6000 Y /m2. Nous habitons juste au bout de la rue, mais du côté droit (sud). Il faut savoir qu'en Chine les tours ou barres d'habitations n'ont pas du tout la même connotation qu'en France, où elles sont généralement de mauvaise qualité et réservées aux plus mal lotis. Ici, les appartements de meilleur standing les plus modernes sont tous dans ce genre de barre.

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Ce n'est certainement pas du plus esthétique, mais cela a le grand mérite d'accroître sensiblement la densité des zones d'habitation, facilitant le développement des transports en commun et la proximité des commerces et différentes infrastructures. Une bien meilleure préparation que nos océans de maisons individuelles pour l'ère après-pétrole, probablement.

 

L'Avenue du Siècle, principal axe nord-sud de la zone de développement. C'est par là que je passe tous les matins pour aller au travail : tout droit sur presque 2 km, facile ! Cette photo est prise juste à l'angle de notre résidence.

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Handan by night. Le grand bâtiment à gauche est l'hôtel Jindu, le seul hôtel 5 étoiles de la ville, juste à côté de chez nous. Les chambres commencent à 350 Y, ça reste tout à fait raisonnable. Sans doute pas le vrai standing d'un 5*, mais c'est déjà suffisant pour attirer bon nombre de businessmen en vadrouille. Le lobby est un des rares lieux où l'on a de bonnes chances de croiser des étrangers dans la ville.

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Et voilà l'entrée de notre résidence. En Chine, la plupart des urbains habitent dans ce genre de lieu : une résidence fermée avec une ou deux portes gardées, et une collection d'immeubles de 6 étages séparés parfois par des squares ou aires de fitness. C'est le modèle du xiaoqu 小区, l'unité admistrative de base des villes. Il suffit généralement d'indiquer le nom du xiaoqu pour que les gens (chauffeurs de taxi en particulier) sachent où l'on habite. Notre xiaoqu a une douzaine d'immeubles, mais certains peuvent aller jusqu'à une cinquantaine.

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Chaque immeuble a plusieurs entrées, chacune correspondant en fait plus basiquement à une cage d'escalier. Il n'y a pas de couloir : l'escalier ne donne que sur deux appartements à chaque étage. Ce type de construction est reproduit à l'identique des millions de fois partout en Chine.

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La vue depuis notre balcon : des bâtiments comme le notre en premier plan, et au fond, les luxueux appartements de Xinyu Guoji, 30 étages de grands appartements de standing. Nous en avons visité un de 200m² luxueusement meublé, lustres en cristal et chaises de massage dans toutes les pièces, mais à 10 000 Y par mois il excédait notre budget - et ne correspondait pas franchement à un réel besoin.

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Et voici une vue de notre appartement. Il est loué entièrement meublé, poissons rouges inclus, la propriétaire ayant quitté les lieux à notre arrivée.

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Comme on l'a vu sur le plan de Handan plus haut dans l'article, on est à la lisière de la ville. La campagne commence à 200m de chez nous, ce qui donne ce genre de photo improbable tant ce développement paraît soudain.

Depuis que j'ai visité l'exposition sur le développement urbain de Handan, je sais même que le lieu de prise de cette  photo se situe au beau milieu de l'Avenue de l'Harmonie, artère majeure proche des gratte-ciels du Handan de 2020 !

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Avec le frère de Lina et mon VTT acheté pour parcourir les champs, à 1 km de la maison.

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Le quartier où nous habitons est une terre de contraste : 200 m au nord, un hôtel 5 étoiles et de luxueuses résidences; 200m au sud, un village en cours de démolition; 200m à l'est, des champs de maïs. L'échelle de temps des transformations urbaines et péri-urbaines est extrêmement réduite par rapport à ce que l'on connaît en France. Ce séjour de quelques années à Handan va être une excellente occasion d'observer de l'intérieur la mutation d'une authentique ville chinoise de taille petite/moyenne.

D'un peu trop près peut-être, étant donnée la masse de poussière déplacée pour tous ces travaux. Mais on s'y habitue, et l'intérêt de voir une ville fleurir autour de soi sera le plus fort !

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 14:12

De retour en Chine !

 

Après trois ans d'absence, nous revoici pour de nouvelles aventures !

Et cette fois-ci, ce n'est plus pour les études, mais pour le travail, et plus dans une grande ville comme Pékin, mais à Handan, 3 ou 4e ville de la province du Hebei.

 

Handan se trouve à 450 km au sud de Pékin, 750 km au nord de Wuhan. Ville industrielle pas spécialement agréable, mais typique des villes du nord, et surtout, c'est une vraie ville chinoise !

 

Très peu d'étrangers arpentent les rues, je n'en ai croisé qu'une fois ou deux par hasard au cours des 2 mois depuis notre arrivée.

 

Handan est une ville historique, car ancienne capitale du royaume de Zhao, au cours de la période des Royaumes Combattants, de -386 à -228, jusqu'à la destruction du royaume par le premier empereur de Chine, Qin Shihuang. Ceci dit, il ne reste quasiment plus rien d'authentique à visiter.

 

Par contre, Handan est la capitale historique des Chengyu, ces proverbes chinois généralement en 4 caractères : les Handanais affirment avec fierté qu'un tiers des Chengyu existantes (soit plusieurs milliers) proviennent de la ville. On en fait des jeux de cartes, des recueils, et tout un ensemble d'autres souvenirs culturels.

 

Et enfin, Handan est une ville qui se modernise à grands pas. La population urbaine est passée de 500 000 à 1 000 000 de 2000 à 2010, et devrait atteindre 2 000 000 habitants en 2020. Le planning urbain est très ambitieux, et comme dans beaucoup d'autres villes chinoises, ce doit être un paradis pour urbanistes.

 

Bienvenue à Handan ! Français de passage, n'hésitez pas à me faire signe !

 

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 12:19
ParisTech rassemble douze grandes écoles parisiennes (Agro, ENSAM, Chimie Paris, Ponts, X, ENSAE, ENSTA, ESPCI, HEC, SupOptique, Mines Paris et Télécom Paris).

Chaque année, une dizaine d'étudiants de ces écoles partent en Chine pour leurs études, comme je l'ai fait moi-même de 2006 à 2008. Voici la présentation que j'ai faite lors d'une conférence sino-européenne sur l'éducation le 16 novembre, devant des universitaires chinois et européens, et des représentants des écoles françaises.

L'objectif est de motiver plus d'élèves à partir, et de convaincre les universités et écoles de l'intérêt de ces échanges.

Go Go Go !!!


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