Je vous recommande ici tres vivement le site de mon ami Vincent, egalement ancien etudiant en sciences a l'universite Tsinghua:
Pour voyager, apprendre le chinois, comprendre la culture... Un site tres varie !
Ce blog relate la vie d'un ancien étudiant français à l'université Tsinghua, travaillant maintenant pour un grand groupe français à Handan dans le Hebei . Ce séjour en Chine est ponctué par de très nombreux voyages aux quatre coins de l'Empire du Milieu.
Pour s'y retrouver, les articles sont rangés dans diverses catégories (en particulier les provinces pour les voyages), que l'on retrouve dans la colonne de gauche.
La categorie Beijing regroupe aussi bien les week-ends et excursions dans la banlieue de la capitale que des
aspects de la vie quotidienne specifiques à Pékin. La vie universitaire est racontée dans la catégorie Tsinghua,
et la catégorie Handan relate notre nouvelle vie dans le Hebei. La catégorie Chine traite
plus des aspects culturels généraux, hors linguistiques qui sont abordés dans Langue chinoise. Une page recense
tous nos voyages en Chine, avec une carte en grand format ainsi que
des liens vers tous les articles correspondants.
La monnaie utilisée en Chine est le yuan (8.5 pour un euro). La population chinoise représente 20 fois celle de la France, et sa
superficie est 17 fois supérieure.
大部分的文章只有法语,但是有些文章中法文都有,列单跟着链接。Voir ici la liste des articles disponibles en version bilingue.
Aujourd'hui en Chine, site d'information en francais sur la Chine, souvent très partial mais informatif en prenant le recul nécessaire
Chine nouvelle, le site en francais de l'agence de presse officielle chinoise - un peu l'opposé du lien précédent
samphotographie Une galerie de photos, créée par un passionné de Chine et d'escalade
Mon compte Youtube : toutes les videos
Dictionnaire chinois-francais en ligne
Dictionnaire chinois unilingue avec quelques traductions en anglais, tres complet
Meteo en Chine
Tsinghua, le site de mon universite
Le blog de Lina, tout neuf, avec beaucoup de photos, et (mais...) en chinois !
Je vous recommande ici tres vivement le site de mon ami Vincent, egalement ancien etudiant en sciences a l'universite Tsinghua:
Pour voyager, apprendre le chinois, comprendre la culture... Un site tres varie !
Superbe mais court voyage dans la region de Krabi, accessible en vols directs depuis Shanghai - destination a retenir pour les Shanghaiens !
Descriptif plus detaille ici:
http://www.routard.com/forum_message/4017147/8_jours_a_krabi_et_ko_phi_phi.htm#4017147
Il semble que certains visiteurs aient entendu ici-meme en cliquant quelque-part une bande son ressemblant a ma voix et promouvant l'utilisation d'un site de trading... C'est bien evidemment un fake, un dangereux fake.
Merci a Jade qui m'a averti !
Nous vivons maintenant à Shanghai; visiteurs de passage n'hésitez pas à nous faire signe !
8 jours passés au milieu des formations karstiques entourées de rivières de la région de Guilin, la reprise du travail à Handan a été difficile comme on peut l'imaginer !
Chose promise, chose due ! J'ai promis à un bon ami lors d'un récent week-end dans le grand nord chinois que j'écrirai un article sur ce voyage - le voici.
Wudalianchi (五大连池), qui signifie "cinq grand lacs reliés", désigne en fait une région volcanique du nord de la Chine, dans la province du Heilongjiang, où les dernières éruptions remontent au 18e siècle (1719-1721). Il y a une dizaine de cônes volcaniques, et les coulées de lave semblent avoir contribué à délimiter cinq lacs, reliés entre eux.
Je ne m'attarderai pas sur les aspects techniques et scientifiques du site (voir des sites spécialisés comme ici ou là), mais uniquement sur l'aspect touristique.
On ne trouve quasiment aucune information en français ou en anglais sur le site venant de voyageurs, et les récits de touristes chinois ne correspondent pas forcément à ce qu'on cherche en tant que touriste étranger. Il y a beaucoup de touristes russes dans le région, mais ils viennent surtout pour des cures thermales, un véritable business s'étant développé autour des eaux volcaniques (mais eaux très froides !). Ils ne viennent donc pas vraiment pour visiter, et puis de toute manière les récits russes sont hors de ma portée...
Bref, Wudalianchi est un site finalement assez intéressant, mais ne nécessitant pas plus d'une journée de visite. Son grand éloignement des principales zones urbaines ou touristiques chinoises ne justifie pas d'y aller pour le week-end depuis Pékin ou plus loin (sauf si c'est pour voir un ami...).
Où est Wudalianchi ?
Comment y aller ?
Comment circuler / visiter sur place ?
Que faire sur place ?
Bref, si j'avais été mieux renseigné à l'avance, j'aurais tout simplement loué un taxi en arrivant le matin à la gare de Bei'an, visité Laoheishan, fait un tour à sources des deux dragons, et serais rentré le soir même à Bei'an pour reprendre un train et avoir une journée à passer à Heihe. Avis aux amateurs !
Et maintenant, quelques photos. Attention, sur google images, une photo de Changbaishan est référencée sous le nom Wudalianchi, ce qui conduit à une sévère déception si l'on s'attendait à un lac volcanique dans un grandiose cadre alpin (je ne disserterai pas ici sur Changbaishan, mais le lac volcanique en question est hélas devenu ultra-touristique, hyper-cher, et super-invisible en cas de mauvais temps... merci à Jonathan pour son récit épique et désolant !).
Place donc aux photos, en commençant par le seul site notoire, Laoheishan (老黑山). Le cratère est assez impressionnant, et on est vite tout seul une fois le point de rassemblement des touristes chinois dépassé.
Un chemin pavé fait le tour du cratère. On ne peut pas vraiment descendre dedans, sauf en cas de mauvaise chute !
Vue du chemin circulaire au sommet du cratère.
En fait, la région est complètement plate, seuls émergent la dizaine de cratères créés lors des éruptions volcaniques. Certains sont complètement éteints, d'autres encore en théorie actifs, comme ce Laoheishan.
Toujours sur le site du Laoheishan, un bus nous emmène dans une zone couverte de lave, où serpentent des chemins de bois. La promenade est très agréable, et impressionnante si l'on voit pour la première fois des champs de lave (cela reste moins grandiose qu'aux îles Canaries à Lanzarote, par contre).
Bref, des lacs et des volcans, voilà ce qu'il y a à voir dans la région ! Inutile de dire qu'en cas de mauvais temps ça ne vaut pas franchement la peine de faire le voyage... A moins d'aller visiter une des grottes gelées, où la température de -5/-10°C qui y règne toute l'année a permis la construction de sculptures variées. Ca contraste avec les 30° à la surface en été, et aussi avec les -35° qui règnent au même endroit à la surface en hiver !
Et pour finir ce sympathique week-end, un bon retour en train qui m'a rappelé les voyages du temps où j'été étudiant à Pékin... Car d'un point de vue transports, ce séjour n'a pas été pour moi de tout repos. Voyez plutôt :
- vendredi 16h30, bus de Handan à l'aéroport de Shijiazhuang, arrivée à 21h (dont 1h de bouchons sur l'autoroute...)
- vendredi 22h30, vol pour Harbin, arrivée à 00h30, puis taxi pour la gare centrale
- samedi 03h30, train Harbin-Bei'an, heureusement en couchettes, arrivée à 09h45. Location d'un taxi pour le week-end, arrivée sur le site de Wudalianchi vers 11h, près de 20h et 2000 km après mon départ.
Et le retour n'a pas été plus tranquille, loin de là !
- lundi 01h40, train de nuit mais debout (voir la photo ci-contre) jusqu'à Harbin, arrivée 06h30, puis bus pour l'aéroport
- lundi 10h30, vol pour Pékin, arrivée 12h30
- lundi 15h30, vol pour New-York (eh oui, j'enchaînais avec une mission pour le boulot, donc ordinateur et habits de ville dans le sac à dos !), arrivée le même jour à 17h30 et 12h de décalage horaire. Puis location d'une voiture pour rejoindre la Pennsylvanie et retrouver les collègues au bar de l'hôtel le lundi soir à 21h... rude journée !
Bref, pour conclure, Wudalianchi est un site qui vaut largement le détour si l'on voyage dans le nord-est, mais pas forcément plus. Une journée est suffisante et le voyageur averti en repartira avec de très beaux souvenirs ! Merci Jonathan pour ce week-end "baroudeur", ça me manquait ;)
La naissance d'un enfant donne toujours lieu à de longues discussions entre les parents quant au choix de son (ou ses) prénom(s). Pour un bébé franco-chinois, c'est encore plus le cas, car il faut lui choisir à la fois un prénom français et un prénom chinois !
Bien sûr, dans le cas où l'un ne parle que peu ou pas chinois et l'autre pas plus le français, la question est plus simple : chacun choisit un prénom dans sa langue et on évite tout débat. Mais dans notre cas, Lina et moi étant très imprégnés de la langue et de la culture de l'autre, ce n'est pas si simple...
Il y a grosso modo trois approches différentes, fonction de la corrélation souhaitée entre les prénoms des deux langues :
Venons-en donc au fait : comment avons-nous choisi le prénom de notre fils (Hugo en français, 宇国 / Yuguo en chinois) ?
Le bébé étant amené à vivre entre deux pays, deux langues, deux cultures, nous nous sommes dits qu'il serait mieux de lui donner deux prénoms à la prononciation très proche. Comme il mélangera déjà les deux langues, au moins il n'aura pas à se mélanger dans ses prénoms, et sa famille des deux extrémités de l'Eurasie l'appellera de la même manière.
Pour le sens du prénom, puisque le choix de chaque prénom est une manière de lui confier certains bienfaits, des sortes de protections, autant assurer le coup et profiter de chaque langue pour le doter d'aptitudes diverses et variées !
Pour ce premier enfant, nous avons voulu viser une correspondance quasi-parfaite entre les prononciations française et chinoise. De plus, considérant qu'il serait de toute manière différent des autres enfants de par ses origines biculturelles, nous avons voulu qu'il ait des prénoms bien typiques dans chacune des langues, manière de le rapprocher naturellement de ses futurs petits camarades.
Le dernier point avant de commencer la recherche concerne la manière de choisir un prénom, qui diffère en France et en Chine. En France, on choisit un prénom parmi une liste, liste qui peut comprendre des milliers de prénoms, mais dont en fait seuls une ou deux centaines sont fréquemment employés à une époque donnée. A l'inverse, en Chine, on crée un prénom en choisissant un ou deux caractères parmi des milliers à disposition, et l'assemblage de deux caractères (plus fréquent que de n'en choisir qu'un seul) offre donc des millions de possibilités.
Les prénoms chinois sont donc bien plus variés que les prénoms français. A l'inverse, les noms de famille français sont nettement plus variés que les noms chinois, dont seuls quelques dizaines englobent l'immense majorité de la population (Zhang, Li, Liu, Wang ...). Ainsi, alors que dans une classe française il est fréquent d'avoir deux enfants portant le même prénom mais très rare d'avoir deux enfants portant le même nom, en Chine c'est exactement le contraire - et même encore plus fréquent d'avoir deux ou trois enfants portant le même nom.
Ainsi, il est plus simple de choisir d'abord un prénom français, et ensuite de créer un prénom chinois en fonction des critères que l'on s'est imposés.
Revenons donc à Hugo !
Feuilletant le livre des prénoms de garçons, j'ai retenu une demi-douzaine de prénoms me plaisant bien, et les ai soumis au regard acéré de ma charmante épouse, laquelle a tout de suite voté : pour elle ce serait Hugo ! Simple à prononcer pour les Français comme pour les Chinois, à la signification très plaisante (du germanique Hug, l'intelligence), ce ferait une excellente base pour chercher un prénom chinois correspondant !
Puisqu'on ne se déciderait pas sur un prénom français mais sur un couple de prénoms français et chinois, il a d'abord fallu créer son prénom chinois avant de valider définitivement le choix Hugo. Ce à quoi Lina s'est immédiatement attelée, me laissant la validation finale du couple de prénoms choisis.
Très vite, Yuguo 宇国 est apparu comme un excellent choix. Voici quelques explications :
Si l'on ajoute le nom de famille 袁 Yuan (Hugo porte le nom de sa mère en chinois, celui de son père en français), on voit que ce caractère comprend de la terre 土, de quoi manger 口, et des vêtements 衣. Cela confère un contenu matériel concret aux grands espaces de son prénom, et si l'on ajoute les attributs intellectuels apportés par son prénom français et même spirituels de par son nom français, on voit qu'Hugo est paré à toutes les éventualités, et bien équipé pour affronter ce 21e siècle.
Même si au final, le plus important est que les parents aiment le prénom, et que tout le monde arrive à bien le prononcer !
Et voici une partie de ces mêmes explications en chinois, pour les sinophones :
法文名:Hugo 中文名:袁宇国
法文名的发音就是Yu Guo
所以法文发音和中文发音完全一样
Hugo的意思是智慧,灵气
中文选择宇国这两个字,因为:宇有空间;国有疆土;
袁这个字里面由三部分组成:土地、吃的、衣服
所以这个广阔大气的空间和疆土里有很丰富的资源
同时,法文名字的意思,赋予了精神上的智慧和灵气,
还有,宇里面有个于字,国里面有个玉字,两个字发音相同,很默契
... et nous respirons enfin un air plus frais que d'habitude ! Entre la neige tombée récemment, l'arrêt de bon nombre d'usines et de chantiers pour le nouvel an chinois (le travail reprend ce dimanche) et le vent qui a chassé la poussière résiduelle, l'air d'aujourd'hui n'avait presque plus son odeur âcre usuelle - on n'y était presque plus habitués !
Par contre, le vent n'a pas du faire que des heureux... Ces décorations gonflables, très prisées en Chine pour fêter toutes sortes d'occasions (mariages, 10 ans de l'enfant, admission à l'université...), n'étaient pas vraiment dimensionnées pour résister aux rafales, bien que très modérées, qui ont soufflé sur Handan.
Pour des formalités administratives, j'ai dû me rendre très récemment à l'ambassade de France à Pékin. Mais avec le nouvel an chinois très proche (23 janvier 2012), la Chine est entrée dans la période du ChunYun (春运), littéralement "transports pendant le printemps", "printemps" désignant en fait le début du printemps c'est à dire le nouvel an dans le calendrier lunaire traditionnel.
Dans cette période de ChunYun, des centaines de millions de personnes se déplacent pour rentrer passer les fêtes dans leur famille au loin. Cela concerne les ouvriers migrants, petites mains de la réussite économique de la Chine, mais aussi beaucoup de cols blancs, ayant trouvé un meilleur travail loin de leur région natale, cherchant la réussite dans les grandes villes.
Il est généralement déconseillé pour des touristes étrangers de voyager en Chine durant cette période, tant les transports peuvent être pénibles : nous avions tenté l'expérience de voyager à ce moment en 2008, c'est beaucoup de fatigue à la clé comme on peut le voir sur cet ancien article !
Ce mouvement collectif - la plus grande transhumance humaine au monde - est majoritairement à sens unique : des grandes villes (en particulier Pékin, Shanghai, Canton et Shenzhen) vers les provinces du centre avant le nouvel an, puis retour vers ces mêmes villes une ou deux semaines plus tard.
Du coup, il est relativement facile de se rendre dans des grandes villes juste avant le nouvel an, rares étant les Pékinois ou les Shanghaiens à partir travailler en province. Mais quand on n'y va qu'une journée comme c'était mon cas, toute la difficulté est de revenir... Heureusement, Handan n'est pas très loin de Pékin (450 km de train) et il y a un train quotidien de Pékin ayant Handan pour terminus, sur lequel on arrive à trouver des places même deux ou trois jours à l'avance - même si ce sont des places debout. Sur des trajets longue distance, les billets sont d'une part plus difficiles à acheter, et d'autre part on accepte moins de faire 20, 30 ou 40 heures de train sans place assise garantie.
Mais j'ai retrouvé avec nostalgie l'ambiance bien typique de la Gare de l'Ouest de Pékin en période de fêtes : ouvriers migrants, cols blancs et familles se retrouvent dans une foule humaine finalement très bien canalisée par une administration rodée à ces grands mouvements humains.
L'imposante Gare de l'Ouest de Pékin
Depuis le premier janvier, tous les billets de train doivent comporter le numéro de carte d'identité (ou de passeport) du voyageur (alors qu'avant seuls les trains rapides le demandaient), et dans les grandes villes comme Pékin, cela est contrôlé à l'entrée dans la gare. En ajoutant le scan des bagages et les longues marches à l'intérieur de la gare, on se rapproche progressivement des délais pour prendre l'avion. Mais bien sûr, si l'on voyage 36 heures, la durée relative reste tout à fait raisonnable !
Salle d'embarquement dans la Gare de l'Ouest
Bravant la foule, je finis par arriver dans la salle d'embarquement de mon train pour Handan (6h pour 450 km, pas terrible comme moyenne) , et je ne suis visiblement pas le seul. Comme le dit si bien le proverbe Chinglish "People Mountain People Sea" (du chinois 人山人海), c'est une véritable marée humaine, que l'on retrouve d'ailleurs dans chacune des 10 salles d'embarquement. Mieux vaut ne pas être agoraphobe !
De retour à Handan, c'est décidé, je ne bouge plus des vacances !
Handan est plongée dans un brouillard épais depuis 2 ou 3 semaines. Voici la vue merveilleuse de la grande avenue qui me mène de la maison au travail tous les jours : pas vraiment de quoi donner de l'enthousiasme pour le réveil !
On ne sait pas vraiment si c'est la pollution ou juste le mauvais temps. Sûrement un savant mélange des deux, dont je préfère ne pas connaître les proportions détaillées.
Les officiels du gouvernement local nous ont d'ailleurs fait cadeau d'un purificateur d'air pour la chambre du petit Hugo. Jusqu'à présent il n'avait pas l'air de se plaindre, mais c'est vrai qu'on ne l'a pas non plus fait trop sortir; d'autant plus que les températures récentes ne nous incitaient pas vraiment à des sorties (-8°C le matin, -3°C l'après-midi depuis une semaine environ).
Century Avenue à l'heure d'aller au travail - nouvel an oblige, plus grand monde ne se lève à cette heure !
Et enfin, ce matin, après les chutes de neiges toutes récentes, le brouillard a fini par se lever. Ce n'est pas encore le grand beau temps, mais au moins y voit-on plus loin qu'à 100m ! Et avec l'approche du nouvel an chinois, les lampions installés partout dans la ville donnent un air de fête auquel il ne manque qu'un peu de ciel bleu pour que le tableau soit parfait !
Notre résidence, sous la neige et les lampions